Fundación Corazones Solidarios

ESP/FR

El barrio El Codito cuelga de los cerros nororientales de Bogotá. Extraña presencia de un barrio popular en una localidad en donde predominan los estratos medios y altos. Visto desde el occidente, los colores de sus casas dibujan una mariposa abrazada con fuerza a la montaña que rodea a la ciudad. La metáfora. Y de las calles del barrio bajan, o bajaban, porque con la pandemia las dinámicas han cambiado, niños y niñas de entre dos y cinco años a la Fundación Corazones Solidarios. Iban (irán, cuando el aislamiento deje de ser la norma) de lunes a viernes para recibir la educación inicial y el cariño por parte de la Fundación. Una Fundación que desde AMA hemos decidido apoyar.

Pero hoy las condiciones son otras. Tres veces por semana se conectan a las pantallas con la compañía de sus madres y siguen los talleres que sus profesoras han planeado con enorme paciencia. Las profesoras también se hayan ante lo desconocido. Y las madres, a su vez, se transforman en profesoras. Con ellas decidimos conversar hoy.

Poco a poco aparecen los recuadros en la pantalla. Se prenden cámaras y micrófonos. Algunos ruidos de fondo antes de que comience la conversación. A medida que se escuchan las voces de las madres, el consenso se establece: no hay suficientes palabras de agradecimiento. La Fundación apareció cuando sus hijos e hijas no recibían cupos en otros jardines y colegios o cuando los recursos no alcanzaban para matricularlos. Ante el desespero, ante el no saber qué hacer, Corazones Solidarios abrió sus puertas: desde el 2004 lo ha hecho para más de 800 niños y niñas sin cobrar un solo peso.

Tienen atención nutricional, psicológica y pediátrica; además de talleres para el bienestar familiar. El enfoque está en los niños, las niñas y las madres. Los padres casi nunca aparecen. Y son precisamente las madres las que se han tenido que transformar durante la pandemia: “me tocó volver a ser niña”, dice una de ellas, pero lo cierto es que se volvió profesora. Y los niños y las niñas, a pesar del virus, no han dejado de aprender.   

Desde AMA seguiremos apoyando a la Fundación Corazones Solidarios en su labor por brindar a los niños y niñas de El Codito un ambiente seguro y cálido en donde afloren personalidades y autoestima; así haremos una donación de computadores que esperamos puedan ser utilizados por cada uno de ellos y ellas muy pronto.

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Le quartier El Codito est suspendu aux collines du nord-est de Bogotá. Étrange présence d'un quartier populaire dans un endroit de la ville où prédomine la classe sociale moyenne. Vues de l'ouest, les couleurs de leurs maisons dessinent un papillon étreignant la montagne qui entoure la ville. La métaphore. Et des rues du quartier, ils marchent, marchaient peut-être, car avec la pandémie toute dynamique est changée, des garçons et des filles âgées de deux et cinq ans à la Fundación Corazones Solidarios. Ils sont allés (ils iront, lorsque l'isolement n'est plus la règle) du lundi au vendredi pour recevoir une éducation initiale et de l'affection de la Fondation. Une Fondation que, depuis l’association AMA, nous avons décidé de soutenir.

Mais aujourd'hui, les conditions sont différentes. Trois fois par semaine, ils se connectent aux écrans en compagnie de leurs mères et suivent les cours que leurs professeurs ont prévus avec beaucoup de patience. Les enseignants ont également fait face à l'inconnu. Et les mères, à leur tour, deviennent des enseignantes. Nous avons décidé de parler avec eux aujourd'hui.

Doucement, les cases apparaissent à l'écran. Des caméras et des microphones se sont allumés. Il y a quelques bruits de fond avant le début de la conversation. Le consensus est établi au fur et à mesure que les voix des mères sont entendues: il n'y a pas assez de remerciements. La Fondation est apparue lorsque leurs fils et filles ne recevaient pas une place dans d'autres jardins ou d’autres écoles ou lorsque les ressources de leurs familles n'étaient pas suffisantes pour les inscrire. Face au désespoir, face à ne pas savoir quoi faire, Corazones Solidarios a ouvert ses portes : depuis 2004, la Fondation a bien su recevoir plus de 800 enfants sans frais d’inscription ni d’autres frais tout au long de leur permanence.

Les enfants se bénéficient de soins nutritionnels, psychologiques et pédiatriques et en plus il y en a des ateliers pour le bien-être de la famille. L'approche est fait sur les garçons, les filles et leurs mères. Les pères ne se présentent presque jamais. Et ce sont justement les mères qui ont dû se transformer pendant la pandémie : « Il fallait que je redevienne une petite fille », dit l'une d'elles, mais la vérité c’est qu'elle est devenue une enseignante. Et les enfants, malgré le virus, n'ont pas arrêté d'apprendre et de grandir.

Depuis l’Association AMA, nous continuerons à soutenir la Fondation Corazones Solidarios dans leur travail pour fournir aux enfants du quartier El Codito d’un environnement sûr et chaleureux d’où émergent des personnalités et que  l’estime de soi grandisse; nous ferons alors un don d'ordinateurs qui, nous l'espérons, pourront être utilisés par chacun d’entre eux très prochainement.